Seite wählen

Huddelafatz : La renaissance du bleu de travail

Le projet Huddelafatz est né de la rencontre de la costumière Caroline Koener et du travailleur culturel Misch Feinen. Tous les deux sont issus de familles ouvrières liées à la sidérurgie locale. Avec ce background commun et leur amour pour cet objet intemporel qu’est le bleu de travail, ils se sont lancés dans une recherche autour du patrimoine de l’industrie textile locale, aujourd’hui disparue.
L’envie de recréer un «Bloen» contemporain et produit localement les a poussés à trouver des matières premières et des moyens de production adaptés à leur vision: créer un objet qui rend hommage au patrimoine artisanal et qui en même temps lui donne la place qu’il mérite, en misant sur des ressources locales, durables et équitables.

De ce défi est issu le «Bloman», premier-né de l’atelier Huddelafatz en toile de lin purement européenne et confectionné au Luxembourg.

Recherche : Retrouver le bleu

Créer un bleu contemporain ne signifie pas de devoir tout réinventer.
Il s‘agit de s‘inspirer de la longue histoire de l‘habit du travail, en collectionnant, en dénichant, en dessinant, pour essayer de condenser cette recherche pour aboutir à un objet qui reflète à la fois son riche passé et son ancrage dans le temps présent.

Chaque bleu collectionné est différent de l‘autre. Tissu, teinte, forme, finition: les bleus se ressemblent, tout en étant uniques. Ils proviennent des usines abandonnées, de magasins de seconde main ou de dons particuliers.

Constat: Même avec une longue et riche tradition textile locale de plus de 6 siècles, le secteur textile aujourd’hui‘ disparu, est très faiblement documenté et il reste peu de traces, sauf à Larochette ou à Esch-sur-Sûre.

Fabrication : Re-créer le bleu en 2022

Démarrer une petite production locale, c‘est d‘abord constater qu‘avec la délocalisation du secteur textile de l‘Europe Centrale vers les pays à bas coût, le savoir-faire ainsi que les possibilités de collaboration disparaissent.

Les défis sont donc multiples :
– Trouver le tissu adapté, produit localement et de façon écologique
– Trouver une teinture écologique difficile à réaliser
– Choisir un mode de production réalisable dans un contexte de „désert textile“ local.
– Viser une certaine rentabilité, même en profitant de bourses de soutien

Après multiples tentatives d‘utiliser un coton bio, de fabriquer une série avec un partenaire industriel, nous avons opté pour le lin, matière première du nord de France, tissé et teinté en Flandre. L‘assemblage s‘est fait dans notre atelier à Dalheim.